- eider
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• 1755; edre « duvet » v. 1200; island. aedur♦ Grand canard (ansériformes) des pays du Nord, fournissant un duvet apprécié (⇒ édredon).eidern. m. Gros canard marin, noir et blanc (genre Somateria), abondant sur les côtes nordiques de l'Amérique et de l'Europe et dont le duvet était autrefois utilisé pour confectionner les édredons.⇒EIDER, subst. masc.ORNITH. Oiseau de grande taille appartenant au genre canard, vivant sur les rivages du Nord de l'Europe, et très recherché pour son duvet utilisé pour garnir les édredons. Je les ai tous contemplés avec recueillement, depuis le nid de l'eider, doux et léger, trouvé sur quelque rocher glacé (DU CAMP, Hollande, 1859, p. 83). Les édredons de sa majesté devaient être déjà du plus fin « eider », ... (G. LEROUX, Roulet. tsar, 1912, p. 176). Sur le sommet de la falaise on recueille les nids de l'eider dont les plumes constituent une véritable richesse (CENDRARS, Du monde entier, 1957, p. 319).Prononc. et Orth. :[
] ds LITTRÉ, PASSY 1914, Pt ROB.; [
] ds LAND. 1834, DG, Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr.; [
] à la néerl. ds BARBEAU-RODHE 1930 et WARN. 1968. Le mot est admis ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 edre « duvet » (R. DE BEAUJEU, Bel Inconnu, éd. G. P. Williams, 1529), attest. isolée; 2. 1755 eider zool. (Encyclop. t. 5, p. 396b, s.v. édredon). 1 prob. de l'a. nord. aedr (DE VRIES Anord., p. 681a); 2 empr. par l'intermédiaire du lat. sc. (1655, Worm ds St. neophilol., t. 34, 1962, p. 31), à l'islandais aedur (P. Skårup, ibid., pp. 30-33). Fréq. abs. littér. :16. Bbg. ARVEILLER (R.), Dix notules lexicol. Fr. mod. 1963, t. 31, pp. 94-104. — PAMART (P.). Laforgue et les mots. Vie Lang. 1971, p. 186. — SKÅRUP (P.). L'Orig. du fr. eider. St. neophilol. 1962, t. 34, pp. 30-33.
eider [ɛdɛʀ] n. m.ÉTYM. 1755; edre « duvet », XIIe; anc. nordique et islandais oedur, aedar.❖♦ Genre de grand canard (Anatidés) des pays du Nord, recherché pour son duvet. || Le duvet de l'eider est appelé édredon. || Le vol des eiders.1 C'est cet oiseau qui donne ce duvet si doux, si chaud et si léger, connu sous le nom d'eider-don ou duvet d'eider, dont on a fait ensuite edre-don (…)Buffon, Hist. nat. des oiseaux, L'eider, Œ. compl., t. VIII.2 Sous le nom d'eider, les cygnes aidèrent à l'édredon. Et cela ne lui va pas mal. On appelle hommes-cygnes ou hommes insignes les hommes qui ont le cou long comme Fénelon, cygne de Cambrai. Etc.Max Jacob, le Cornet à dés, p. 91.❖DÉR. V. Édredon.
Encyclopédie Universelle. 2012.